San Ku Kaï

Le 15eme Système Solaire, composé de 3 planètes (Analis, Sheita et Belda), est envahi par les Stressos, des barbares à la solde d’un mystérieux empereur invisible du nom de Golem 13.
Pour exécuter les sombres desseins du tyran, les Stressos sont guidés par leurs commandants : Koménor et ses fidèles séides Volcor (expert en armes et prêt à toutes les bassesses) et Furia (capable de prendre n'importe quel visage pour tromper l'ennemi)... Les Stressos bâtissent peu à peu un terrifiant palais à la gloire de leur maître et dépèchent régulièrement d'horribles ninjas et monstres pour asseoir davantage leur tyrannie...

Pour les combattre, la résistance (guidée par Kamiji) se met en place. Celle ci va être aidée alors par d’intrépides aventuriers, qui ont juré eux aussi d’anéantir les Stressos : Ryu, Ayato et Simane, qui (sous leur identités masquées) vont commencer à semer la terreur dans le camp ennemi. Pour mener à bien leur combat, Ryu, Ayato et Simane se voient offert par Eolia (la mystérieuse princesse de l’espace qui veille sur eux), un fantastique vaisseau de combat, le San Ku Kai... Commence alors un long combat, parsemé de luttes acrobatiques, de morts et d'émotions, pour qu'enfin Golem 13 soit banni...

Cet excellent feuilleton arrive en France en 1979, en lieu et place de la série Spectreman (qui sera, elle, diffusée quelques années plus tard), et fut certainement choisi parce que nous sommes alors en pleine période “Star Wars”. Il faut dire que San Ku Kai est à la base très librement inspiré de cette fameuse trilogie cinématographique : Le héros fougueux (Ayato/Luke), son ami-mentor plus téméraire (Ryu/Yan Solo), l’homme singe (Simane/Chewbacca), le robot rigolo (Sidéro/R2D2), le vaisseau invincible (SanKuKai/Faucon millénium) sans compter la princesse, les tenues des méchants ou encore l'arrivée du Cosmosaure dans le premier épisode (calqué sur le premier plan du film de la Guerre des Étoiles). Seule véritable originalité, les deux héros Ayato et Ryu deviennent des héros costumés aux identités secrètes, le Fantôme et Staros (Météore en VO), sortes de Zorro modernes symbolisant l'espoir...

Cette série marquera véritablement toute une génération avec ses héros acrobates, ses méchants aux maquillages surprenants et son fameux générique devenu culte (à noter que toute la BO a été recomposée par Eric Charden et Didier Barbelivien). Le terme "San Ku Kai" viendrait d'un art martial japonais, proche du karaté, et pourvu de mouvements acrobatiques. Il ne signifie en aucun cas, quoi qu'il en soit, "Terre lune soleil", comme annoncé à l'époque dans la presse !
Au Japon, la série fut précédée d'un film, qui sortit à l'époque également chez nous sous le titre Les Evadés de l'espace et qui sera proposé au cinéma en avril 1979 (en même temps que la diffusion du film "Goldorak au cinéma") puis en VHS dans les vidéo clubs. Ce film est ressorti depuis en DVD, redoublé pour l'occasion.
Anecdote amusante : On peut apercevoir Kenji Oba (le fameux acteur de X-Or) dans un de ses premiers petits rôles : il joue un villageois pestiféré dans un épisode de la série, mais il est également la doublure du personnage de Staros/Ryu lors des scènes de combat et cascades !
A noter également qu'Hiroyuki Sanada, après San Ku Kai, a suivi une brillante carrière dans le théâtre ou encore le cinéma : On l'aura tout de même vu dans les films "Ring" ou encore "Le dernier Samouraï", aux côtés de Tom Cruise.

Servie par un doublage de grande qualité et accompagnée d'une ambiance étrange caractérisée par les musiques inédites françaises, San Ku Kaï est aujourd'hui considérée comme une des séries cultes majeures du genre "Tokusatsu" dans notre pays. Si notre VF omet quelques détails (Koménor et Volcor, par exemple, sont frères en VO !) voire est parfois un peu hasardeuse, elle reste particulièrement adulte dans son vocabulaire pour une telle série à cette époque. Tous les noms originaux, à l'exception étrange de nos deux héros (Ryu et Ayato s'appellent donc bien ainsi au Japon), ont été modifiés. Les chefs ninjas, qui ont parfois un nom inédit en France, sont eux juste nommés par leur particularité précédée du mot "homme" (homme Oeil, homme Glace, homme ténèbres etc).
Enfin, le final est étonnant, avec la révélation du secret de Golem 13 et la mort d'un des personnages principaux, fait encore très rare pour une série au jeune public...
Absente des écrans TV pendant des années, la série renoue avec un succès colossal lorsque l'éditeur IDP la ressort en VHS, puis DVD à la fin des années 90 !

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