Chicken Run

Il existe, quelque part dans la campagne anglaise, une ferme gardée par deux molosses, Mme et M. Tweedy, dont les locataires craignent chaque jour de passer sur le billot pour finir à la casserole. Elles rêvent d'un monde meilleur, loin de leur prison. Leurs tentatives d'évasion échouent l'une après l'autre et la meneuse est jetée à chaque fois sans ménagements "au trou", en quarantaine...
Il faut dire que ça ne rigole pas, à la ferme avicole Tweedy, où les poules qui ne pondent pas de quoi préparer le breakfast savent qu'elles risquent de se retrouver au menu du dîner. Mais l'intrépide Ginger et ses congénères de la basse-cour sont bien décidées à saisir la première occasion de prendre leurs pattes à leur cou, pour échapper à ce sinistre destin. Or, le temps leur est compté depuis que Mme Tweedy, la cupide propriétaire de la ferme, a décidé que les résidentes de la basse-cour finiraient bientôt en matière première dans la fabrication de tourtes à la volaille... L'arrivée inopinée de Rocky, qui s'autoproclame "coq-boy libre et solitaire", est peut-être l'occasion de mettre au point le plus spectaculaire plan d'évasion jamais conçu, de mémoire de poulet... Si la peur donne parfois des ailes, les personnages de Chicken Run prouveront, en tout cas, qu'ils n'ont rien de poules mouillées!

Chicken Run est le premier long métrage entrepris par le studio Aardman. L'idée de choisir des poulets comme personnages centraux du film est partie d'un dessin de Nick Park (réalisateur et producteur), qui représentait une poule creusant un passage sous un grillage à l'aide d'une cuillère. Peter Lord et Nick Park, réalisateurs des fameux Wallace et Gromit, développèrent ensuite le récit dont Karey Kirkpatrick tirera le scénario définitif.

Tous les décors du film ont été conçus de A à Z par le directeur artistique Phil Lewis, le décorateur Tim Farrington et leur équipe. L'informatique a joué un rôle important car les décorateurs ont pu créer une image 3-D de chaque décor et s'y déplacer virtuellement avant même de les construire, pour vérifier tous les axes de caméra. L'enclos principal de la ferme avicole représente le plus vaste de tous les décors : il mesure plus de 18 mètres.
Chaque poulet en pâte fut créé en deux tailles : un grand modèle (pouvant atteindre jusqu'à 30 cm) pour les scènes où on les voit agir et dialoguer entre eux et une version miniature pour les séquences de groupe ou encore les scènes en relation avec les personnages humains. Le film nécessita la fabrication de près de 300 figurines "grand modèle" et 130 miniatures.

Au final on obtient on obtient une création artisanale des plus réussies. Un univers original, une animation fluide, une histoire hilarante et des personnages délirants ; tout a été réuni pour faire de ce film un chef d’œuvre de l'animation.

On notera le doublage de stars aussi bien dans la VF que la VO : Gérard Depardieu et Mel Gibson (Rocky), Valérie Lemercier, Josiane Balasko, Claude Piéplu...
A noter également qu'il existe un tout autre doublage avec des grands noms de la profession (Patrick Poivey, Dorothée Jemma, Gérard Hernandez) et une adaptation différente (avec notamment les noms des personnages non-francisés). Il s'agit d'un doublage réalisé avant celui que nous connaissons, et qui fut ensuite remplacé au dernier moment afin de mettre en avant des stars connues du public français. Sans doute pour ne pas gâcher le travail effectué sur ce premier doublage, il fut proposé au Québec, puis sur certains DVD et sur Netflix, tandis que le doublage courant (avec Depardieu et Lemercier) est toujours proposé à la TV et sur la plupart des supports vidéos (DVD, Blu-Ray).

Merci à Hercule pour le cast du doublage alternatif.