Fiche technique
Nom original | Rupan Sansei - Sweet Lost Night - Mahô no Rampu wa Akumu no Yokan (ルパン三世 sweet lost night 〜魔法のランプは悪夢の予感〜) |
| Lupin III : Douce Nuit Perdue - La Lampe Magique est une prémonition de cauchemar |
Origine | Japon |
Année de production | 2008 |
Production | TMS Entertainment, Nippon Television Network Corp. |
Animation | Studio Wombat, Wish, Triple A, R.I.C |
Durée | 90 minutes |
Auteur manga | Monkey Punch |
Réalisation | Tetsurô Amino |
Production | Toshio Nakatani, Yasumichi Ozaki |
Scénarii | Toshimichi Ôkawa |
Effets Spéciaux | Yoshimi Hayashi |
Chara-Design | Satoshi Hirayama |
Direction de l'animation | Fujio Suzuki, Jôji Yanase, Masahiko Yoda, Mitsuru Nasukawa, Mitsuru Soma |
Superv. en chef de l'anim. | Satoshi Hirayama |
Direction artistique | Yukiko Iijima |
Direction du son | Naoto Yamatani, Shizuo Kurahashi |
Direction de l'écriture | Tsuneyasu Suzuki |
Chef coloriste | Keiichi Funada |
Montage | Yuriko Sano |
Direction photographie | Tatsuo Noguchi |
Musiques | Yûji Ohno |
| » Staff étendu |
Synopsis
La dernière aventure du Prince de la Cambriole, Lupin III, l'amène à arpenter le sable chaud du désert saharien. À la demande de Fujiko, il doit s'introduire, de nuit, dans un hôpital en plein désert afin d'y dérober une estimée lampe à huile.
Il réussit son coup, s'accaparant la lampe au nez et à la barbe de l'inspecteur Zenigata, qui se prend un coup sur la tête pendant la course-poursuite qui s'ensuit.
Enfin à l'abri, Lupin frotte la lampe. Comme dans le traditionnel conte des Mille et une Nuits, un génie en sort : il a l'apparence d'une jolie jeune femme, prompte à exaucer le vœu de notre voleur de génie, tout en le mettant en garde sur le fait que ça risquerait de sacrifier une moitié de sa vie.
Après cet échange, Lupin se retrouve immédiatement et sans explication sur une route de centre-ville en plein jour et en étant poursuivi par des malfrats. En regardant sa montre, il constate que douze heures se sont écoulées, mais il ne conserve strictement aucun souvenir de ce qui s'est passé pendant ce laps de temps.
Après moults péripéties, il retrouve son associé Jigen et parvient à reconstituer les derniers évènements absents de sa mémoire : il est dans la ligne de mire du colonel Garlic, un redoutable trafiquant d'armes qui s'est juré de mettre la main sur la lampe, que Lupin n'a d'ailleurs plus en sa possession. Fujiko, persuadée d'avoir été trahie par notre héros, s'est rangée du côté de l'infâme colonel. Enfin, il apprend que les autorités sont embarrassées par une série d'enlèvements de personnalités diverses (acteurs célèbres, scientifiques, sportifs de haut niveau) qui ont toutes réapparu en étant victimes d'amnésie à effets variables.
Au fil de ses investigations, Lupin rencontre Drew, une jeune femme ressemblant trait pour trait au génie de la lampe rencontré plus tôt, et qui pourrait bien être la clé du mystère.
Pendant ce temps, Zenigata, suite au coup reçu sur la tête, est devenu totalement amnésique, errant sans but en ne reconnaissant personne, pas même son ennemi de toujours...
Commentaires
Ce vingtième téléfilm (inédit chez nous) de la saga Lupin III (Edgar, détective cambrioleur) lorgne du côté du conte d'Aladdin... dans une version très libre ! Si on retrouve les poncifs des contes orientaux, comme le génie sortant de la lampe, c’est ensuite pour mieux en détourner les codes. Une explication scientifique et rationnelle nous est exposée quant aux phénomènes apparemment magiques, comme c’était souvent le cas dans la troisième série.
Le scénario se trouve enrichi de nombreux retournements de situation, rendant le téléfilm particulièrement trépidant et mettant l’intelligence de notre héros à rudes épreuves, l’idée d’une altération temporelle se révélant brillante et mise en scène avec beaucoup d’humour. Il est original que, pour une fois, il n’est point question d’une chasse au trésor mais d’un mystère à éclaircir. Le déroulement du récit se réclame beaucoup du manga original de Monkey Punch, les retournements scénaristiques amenant à des révélations sur des personnages se cachant derrière des masques. On met également en avant les dérives de la science.
Du côté de la réalisation de Tetsurô Amino, un habitué de la licence, celle-ci s'avère très bonne sans atteindre des sommets, soutient les scènes d'actions et tire le meilleur parti du scénario. On retrouve la direction artistique commune aux précédents téléfilms basée sur le chara-design de la seconde série. On note d'ailleurs un visuel très coloré, notamment dans les séquences de nuitées désertiques. L'animation est également correcte, faisant honneur aux frasques de Lupin et au burlesque.
Les scènes d'actions sont très bonnes, en particulier la course-poursuite humoristique au début entre Lupin et l'inspecteur Zenigata, celui-ci se révélant capable d'appréhender chaque mouvement de notre héros. Les scènes plus sérieuses restent également honorables, mention spéciale à la dernière partie pleine de suspens, où on finit par craindre pour Lupin.
Les personnages habituels de la saga ont des rôles assez contrastés : Lupin fait face à une situation inédite assez originale, et sa drôlerie est particulièrement mise en avant, de par ses expressions de visages délirantes. Jigen est fidèle à lui-même, tandis que Goemon est amené à se faire manipuler. Fujiko passe du côté des méchants. Quand à Zenigata, du fait de son amnésie, il est mis en retrait dans cette histoire, ce qui est volontaire de la part des producteurs qui voulaient ménager la voix de Goro Naya, le comédien interprétant l'inspecteur, qui avait des problèmes de santé en 2008.
Les nouveaux personnages sont très bons, et si on peut regretter que quelques méchants soient peu inspirés, le personnage féminin principal, Drew, a une histoire tragique intéressante. Dans une scène, on peut relever un caméo de Yuji Ohno, l'estimé compositeur qui, depuis 1977, s'est chargé de la musique de quasiment toutes les adaptations animées de Lupin III. Il apparait dans le rôle d'un pianiste jouant dans un restaurant. Un hommage affectueux de la part des animateurs.
Sans être le téléfilm le plus remarquable de la licence, Lupin III : Sweet Lost Night n'en demeure pas moins un film sympathique, bien mené et qui fait passer un excellent moment.
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