Diffusions
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1ère diff. streaming | 24 octobre 2018 (Netflix) |
Synopsis
Alors qu'il est en plein combat avec Gorilla Grodd au sein de l'asile d'Arkham, Batman se retrouve emporté par la machine temporelle du gorille et est propulsé au Japon en pleine époque féodale ! Il réalise vite qu'il n'est pas le seul à avoir été emporté, le pays est en effet sous le joug de plusieurs supervilains et notamment du Joker, son plus grand ennemi !
Heureusement, plusieurs de ses alliés sont également présents, tels que Alfred, Catwoman et plusieurs des Robin. Dépourvu progressivement de sa technologie, le Chevalier Noir va devoir s'en remettre aux anciens arts ninjas et s'accoutumer à ce monde qui lui est étranger pour pouvoir réussir à vaincre ses ennemis et à renvoyer tout le monde dans son époque.
Commentaires
Cette énième déclinaison animée de la série de comics Batman est pour le moins singulière car elle nous provient du Japon. Le pays du Soleil Levant a certes souvent été plus ou moins mêlé aux diverses productions animées de cet univers, des studios nippons ayant participé aux séries télévisées de Bruce Timm et on peut citer également le film Contes de Gotham qui avait été réalisé au Japon (mais qui restait une co-production américaine). On peut aussi mentionner le manga en 4 tomes Batman and Justice League créé par Shiori Teshirogi (la mangaka de Saint Seiya : The Lost Canvas).
Mais ce Batman Ninja est la première oeuvre animée d'envergure (il est d'ailleurs sorti au cinéma au Japon) qui soit d'essence purement nippone. La mise en scène y est signée Junpei Mizusaki (qui a travaillé sur des génériques de Jojo's Bizarre Adventure), le scénario écrit par Kazuki Nakashima (Gurenn Lagann) et son chara-design crée par Takashi Okazaki (Afro Samurai). La réalisation utilise les images de synthèse tout en "mimant" un rendu 2D (le rendu est proche du cell-shading de certains jeux vidéos) et fait la part belle aux scènes d'actions spectaculaires (sans se préoccuper du réalisme !), notamment dans toute sa dernière partie reposant sur une gigantesque bataille de forteresses mobiles ! Ces choix audacieux diviseront les critiques et le public lors de la sortie. Le scénario met aussi beaucoup l'accent sur le folklore du Japon féodal qui y est représenté, ce qui donne là encore un cachet très particulier à cette production.
Les auteurs du doublage américain (qui a servi de base à la version française) ont pris quelques libertés concernant les dialogues, avec l'accord des Japonais, afin, sans doute, de rendre le film plus accessible à un public occidental. Aucun changement n'a en revanche été fait concernant le montage ou les musiques. La Warner a eu la bonne idée d'inclure la version originale japonaise sur les éditions en vidéo mais ne propose hélas que des sous-titres anglais pour l'accompagner.
Pour le doublage en français, on peut mentionner le fait que Marc Saez, s'il signe bien l'adaptation des dialogues et double le Joker (comme sur plusieurs films contemporains de celui-ci), cède toutefois la place de directeur artistique qu'il occupait jusque là sur les doublages des production animées DC doublées chez Deluxe Media Paris. En revanche, la distribution elle-même reprend bien la plupart des voix habituelles de l'époque.
Par ailleurs, le film a fait l'objet d'une adaptation relativement libre en manga (dont les deux tomes sont sortis en France chez Kana).
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