Clifton - Un pépin pour Clifton

C'est outre-Manche, dans la célèbre ville de Londres, que le détective Clifton marche d'un pas assuré. Il est en effet certain de démanteler, dans la journée, un réseau de trafiquants de drogue traqués depuis plusieurs mois par les forces de l'ordre. Mais, de chasseur, notre « détective amateur » - comme il se surnomme lui-même - risque bien de devenir le gibier. En effet, un trio de brigands malfamés compte bien empêcher Clifton d'anéantir le commerce florissant d'opium. Une lutte se prépare entre ces deux forces opposées ! Mais qui en sortira victorieux ?

A son apogée, qu'on peut situer entre les années 1960 et 1970, le studio Belvision est connu de tous, notamment pour des films d'animation devenus cultes tels que : Astérix et Cléopâtre (1968), Tintin et le Temple du Soleil (1969) et Daisy Town (1971), pour n'en citer que trois.
Mais, dans les années 1980, l'âge d'or du « Hollywood européen de l'animation », comme il est usuel de le nommer encore à l'époque, est achevé depuis déjà quelques années ; la dernière grande production du studio étant, alors, datée de 1975 avec La Flûte à Six Schtroumpfs. Pour autant, Belvision n'est pas fini ! En effet, lors de cette décennie peu productrice qu'est celle des années 80, plusieurs pilotes de dessins animés sont produits parmi lesquels Un pépin pour Clifton en 1984.

Avant d'être un court-métrage d'à peine cinq minutes, Clifton est avant tout une bande dessinée policière, créée en 1959 par Raymond Macherot, qui a pour objectif de rejoindre l'hebdomadaire Le Journal de Tintin et ses séries de BD (dont Chlorophylle, du même auteur, qui a déjà été adapté en pilote par Belvision en 1962).
L’œuvre animée chroniquée ici est la fidèle adaptation de l'une des nombreuses péripéties de la BD. L'histoire en question, dessinée par Turk et scénarisée par de Groot, s'intitule, de manière éponyme, Un pépin pour Clifton. Il s'agit de l'une des aventures les plus courtes du colonel britannique puisqu'elle ne dure que sur six pages, au sein du vingt-cinquième numéro du magazine Tintin de 1974, titré : Ric Hochet méprise l’obstacle !

En France, le métrage a eu droit à une édition VHS par Régie Cassette Vidéo (RCV), lors de la deuxième moitié des années 1980. Ce vidéogramme, baptisé Les héros du journal de Tintin, comporte huit épisodes d'animation datant de 1961 à 1984, tous signés par Belvision.

Pour finir, notons que les crédits, présents au début du dessin animé, déforment les noms des auteurs de la BD. Ainsi, « Turk » devient « Turc » et « de Groot » se transforme en « Degroot » !