Gîbus  Le Magicien

Gîbus est un magicien exceptionnel. En effet, il possède une canne lui servant de baguette magique. Cet artefact multifonction est capable de faire bien des choses : métamorphoser, remonter le temps, détruire... Nous suivons les aventures rocambolesques de Gîbus aux côtés de ses amis, de sa femme et d'autres personnages tout aussi hors du commun, comme l'Agent 077 (personnage de fiction italienne des années 1960) ou encore Jules César et Napoléon Bonaparte.

En 1945/46 un certain Raymond Leblanc, résistant sous l'occupation nazie, décida d'entrer en contact, pour la création d'une maison d'édition proposant un hebdomadaire de bande dessinées, avec Georges Remi dit Hergé (qui, alors, était privé de publication de BD dans la presse, par le haut-commandement des forces alliées, principalement pour le fait qu'il avait continué de dessiner dans Le Soir, quotidien assujetti à la bonne volonté des hitlériens pendant l'occupation allemande). Suite à cela, Le Journal de Tintin naissait, en septembre 1946.

De cette association qui allait devenir une profonde amitié, émergea, une décennie plus tard, le Studio Belvision, ayant pour projet d'adapter Les Aventures de Tintin pour la télévision, média en pleine expansion. Après les adaptations du Sceptre d'Ottokar en 1957 et de L'Oreille Cassée en 1959, la série Les Aventures de Tintin d'après Hergé est produite en 1961. Commence alors l'âge d'or de l’entreprise que l'on nomma le Disney Européen. Quatre ans plus tard, apparaît le premier épisode d'une série d'animation nommée Gîbus que nous vous présentons ici.

Gîbus est une petite série comportant 26 épisodes et dont la durée de chaque épisode ne dépasse guère les six minutes, un format plutôt court mais usuel pour l'époque. Le personnage principal porte le nom éponyme de la série et est magicien. Pour l’anecdote, ce magicien possède un haut-de-forme qui s’aplatit et se relève à l’aide de ressorts mécaniques, ce type de couvre-chef, commun dans le monde de la magie, porte aussi le nom de Chapeau-claque ou ... Gibus !

En France l’œuvre eut droit à quelques VHS chez l'éditeur Fil à film (dans la collection Citel vidéo, les prémisses d'un éditeur qui aller devenir... Citel vidéo). Sans grande surprise, Citel vidéo (l'éditeur à proprement dit cette fois-ci) proposa dès 1991 l’œuvre sous forme de VHS, trois volumes exactement dont les titres respectifs sont : "Gibus est un héros", "Gibus le magicien" (ce titre fut tellement mis en avant qu'il a volé la vedette au titre d'origine Gîbus et a notamment été utilisé lors des nombreuses diffusions du dessin animé sur la chaîne Canal J dans les années 1990) et "Gibus et le Pharaon".
Chacune de ces trois VHS contenant huit épisodes, le nombre total s'élève alors, à 24 épisodes, tandis que la plupart des sources annoncent une série de 26 épisodes. Où est passé ce duo d'épisodes manquants ? Le mystère reste entier. Peut-être fut-il diffusé dans quelques cassettes de l'éditeur RCV, à la fin de grands classiques Tintin ? En effet, en plus des trois volumes cités plus haut, certains épisodes de Gîbus, du fait de leur courte durée, ont été mis en bonus à la fin de quelques VHS de l'éditeur RCV, telles que L'affaire Tournesol ou Tintin et le temple du Soleil. Ce procédé d'utiliser Gîbus en petit bonus à la fin d'un long-métrage de Tintin aurait été, selon certaines informations, utilisé à la télévision française hertzienne à la même période, mais cela reste une hypothèse, nous n'avons jamais trouvé un enregistrement ou un programme papier probant. La première diffusion française daterait donc, sauf avis contraire, de janvier 1993, sur la chaine câblée Canal J.