Fiche technique
Nom original | Cyborg 009 (サイボーグ009 THE CYBORG SOLDIER) |
Origine | Japon |
Année de production | 2001-2002 |
Production | Avex, Hakuhodo, Japan Vistec, TV Tokyo |
Nombre d'épisodes | 52 (26 en VF) |
Auteur manga | Shôtarô Ishinomori |
Réalisation | Jun Kawagoe |
Production | Mitsuharu Inoue, Makiko Iwata |
Producteur exécutif | Takayuki Nagasawa |
Scénarii | Shinsuke Onishi, Takahiko Masuda, Yoshifumi Fukushima, Yasuko Kobayashi, ... |
Chara-Design | Naoyuki Konno |
Mecha-Design | Naoyuki Konno, ... |
Direction artistique | Yûsuke Takeda |
Direction de l'écriture | Shinsuke Onishi |
Chef coloriste | Sachiko Harada |
Musiques | Tetsuya Komuro |
Adaptation française | Anne Kerylen, Emmanuelle Ogouz, Eric Comont, Sauvane Delanoë |
Direction de doublage | Bruno Mullenaerts, Jennifer Baré |
| » Staff étendu |
Editions
Sortie en DVD | 24 septembre 2008 (Sony) |
Synopsis
Un jeune homme reprend conscience dans un étrange laboratoire, où il se retrouve connecté à des câbles comme un androïde... Une petite voix l’interpelle alors, mais l’adolescent n’a guère le temps de comprendre ce qui est en train de lui arriver : plusieurs robots surgissent dans la pièce et commencent à l’attaquer. En se défendant, le garçon se découvre d’étranges pouvoirs dont il ne comprend pas la provenance. Il se rappelle juste avoir dû fuir face à une patrouille de police l’accusant d’un crime qu’il dit n’avoir pas commis.
Après avoir vaincu de nombreux adversaires belliqueux (des avions militaires, des tanks, d’autres robots...), le jeune homme parvient à gagner l’extérieur et se retrouve face à un petit groupe de huit individus vêtus comme lui d’un uniforme rouge. Devant eux, plusieurs autres individus se présentant comme scientifiques lui expliquent que son corps a été modifié pour devenir un cyborg surpuissant défendant les intérêts de l’organisation Black Ghost. Cette organisation cache en réalité un gigantesque marché d’armes de guerre qui voulait mettre en place un nouveau type d’arme révolutionnaire : une armée de cyborgs, chacun ayant une faculté et un numéro spécifiques. Le jeune homme reconnaît alors parmi ses probables compères en uniforme la petite voix qui l’interpellait dans le laboratoire : il s’agit de 001, un bébé capable de télépathie et de psychokinésie. Les différents cyborgs persuadent l’adolescent, qui se nomme véritablement Joe Shimamura, de les rejoindre et ainsi tourner le dos à Black Ghost. Prenant en otage l’un des scientifiques, le Dr. Gilmore, les cyborgs parviennent à quitter les lieux à bord d’un avion. Une fois hors de danger, Joe découvre que le Dr. Gilmore est en réalité un allié des cyborgs ; bien qu’ayant participé au projet, il regrette désormais ses actes et refuse de continuer à travailler pour l’organisation.
Décidés à lutter contre Black Ghost, les cyborgs s’allient et jurent de ne pas servir comme arme de guerre mais comme justicier pour la paix. Sous le nom de 009, Joe Shimamura devient rapidement leur leader, mais son passé va finir par le rattraper...
Commentaires
En 2001, les cyborgs de Shôtarô Ishinomori reviennent sur le petit écran japonais après plus de 20 ans d’absence (la dernière adaptation animée remontait même à 1980 !). De son côté, la publication du manga s’était poursuivie de manière plus ou moins régulière jusqu’en 1986, sans pour autant apporter de véritable conclusion. Après le décès d’Ishinomori en 1998, son fils Joe Onodera engagea une série de projets autour de l’œuvre de son père, dont cette nouvelle série TV, afin de toucher une nouvelle génération. Reprenant l’histoire depuis le début, elle s’offre une réalisation moderne (malgré une animation de qualité variable ou encore quelques effets 3D d’un autre âge) et dynamique, tout en restant fidèle au message antimilitariste du manga. Le chara-design très tezukien du mangaka est légèrement réadapté dans un style néo-rétro assez proche de celui employé sur Humanoid Kikkaider, autre adaptation animée d’un manga d’Ishinomori, diffusée un an auparavant (la série est disponible en DVD chez Dybex). Bien que destinée à un nouveau public, la série respecte strictement le mode de vie et l’environnement du milieu des années 60 (vêtements, armes employées, technologie…) ; elle ne cherche donc pas à actualiser les designs de la série. Les personnages seront ainsi reproduits tels qu’ils furent dessinés par leur créateur, à l’exception de Pyuma (le cyborg d’origine africaine), représenté avec un design moins caricatural. En revanche, l'introduction du manga faisant allusion à la Seconde guerre mondiale et aux deux bombes atomiques ne sera pas reproduite dans le premier épisode, même si elle servira par la suite durant un flashback.
Si les précédentes séries proposaient un grand nombre de scénarios propres à la version animée, cette troisième adaptation reprend uniquement des chapitres du manga et y reste dans l'ensemble très fidèle, même si certains scénarios ont été largement remaniés, en particulier lorsque des chapitres avaient déjà été adaptés dans les anciennes séries. Le principal point divergent concerne l’enfance de Joe et son enlèvement par Black Ghost. Dans le manga, Joe est un jeune orphelin dont la mère est Japonaise et le père étranger (le manga ne précise pas la nationalité du père, même si la série de 1979 laisse sous-entendre qu’il serait Américain). Depuis l’enfance, il est victime de rejet et d’insultes racistes, qui le rendent peu à peu agressif et bagarreur. Envoyé en maison de correction, il s’évade avec d’autres camarades et se fait kidnapper par des membres de Black Ghost. Alors que le manga évoque souvent cette enfance solitaire et le manque que représente pour lui la mort de sa mère (au point que dans un chapitre, l’image de sa mère défunte se confond avec celle de sa fiancée), les origines de Joe n’ont que très rarement été évoquées en animation : la série de 1979 sera la seule à s’y attarder vraiment. Concernant la série de 2001, si elle présente Joe comme un orphelin dès le deuxième épisode, il faut attendre la seconde partie pour découvrir ses origines métisses. En revanche, Joe n’est plus un délinquant – il est décrit comme un garçon sage et gentil, alors que le début du manga le montrait très méfiant et même colérique – et son enlèvement par Black Ghost fut réadapté pour l’anime, afin de créer un lien plus important entre Joe et l’organisation. Autre différence notable, la continuité temporelle a été quelque peu revue : dans le manga, les neuf cyborgs ont tous été capturés et modifiés sur une période de quelques semaines environ et les capacités étonnantes de Joe sont expliquées par les expériences réalisées sur ses huit compères. L'anime a préféré rendre plus réaliste le bond technologique des derniers cyborgs en présentant les quatre premiers cyborgs comme des ''essais'' créés à la fin des années 40. Black Ghost aurait ensuite laissé le projet de côté, avant de le reprendre une vingtaine d'années plus tard.
Au Japon, la série est en réalité divisée en deux parties : une première partie (celle disponible en français) qui recouvre les premiers tomes du manga, plutôt axée sur l’action et la lutte contre Black Ghost, puis une seconde partie adaptant (en majorité) des chapitres plus tardifs qui, pour la plupart, n'avaient pas encore été adaptés en animation. Ces épisodes s’attardent davantage sur les relations entre les différents cyborgs et leur passé parfois tragique. L’épisode 48 adapte cependant une première conclusion qu’Ishinomori avait dessinée à la fin des années 60 (elle figure dans le tome 6), mais il reprit finalement la série face aux sollicitations des lecteurs. Les épisodes finaux quant à eux entament un nouvel arc situé après l’épisode 48, dans lequel les cyborgs sont confrontés ni plus ni moins qu’à l’existence des dieux et à des questionnements sur l’origine du monde. À l'origine, Joe Onodera avait écrit deux romans intitulés ''Conclusion God's War'', basés sur des notes laissées par son père peu avant son décès. L'anime adaptera ces romans en trois OAV, parfois considérées comme les épisodes 49 à 51. Cette partie ne sera cependant vraiment conclue qu’avec le manga ''Cyborg 009 – Kanketsu-hen'', paru entre 2012 et 2014 (inédit en français). Autre différence majeure par rapport aux précédents anime, la série n’est désormais plus réalisée chez Toei Animation, studio historique de la saga depuis 1966. Il en sera de même pour les projets ultérieurs.
En dehors du Japon, la série obtiendra un certain succès Outre-Atlantique via sa diffusion sur la chaîne Toonami. Il n’en fut pas de même pour la France, la série étant complètement passée inaperçue. Il est vrai que Cyborg 009 a toujours connu une distribution française chaotique. Si les deux premiers films des années 60 connurent très tôt une diffusion cinéma, ils disparurent ensuite des salles et ne sortirent jamais en vidéo. Le troisième film de 1980 quant à lui fut uniquement distribué en VHS. Enfin, les adaptations post-2010 (excepté le film Re: Cyborg 009, toujours inédit) ne sont disponibles à l’heure actuelle que sur Netflix. Le manga original connut une adaptation tardive chez Glénat à partir de 2009 ; néanmoins, faute de ventes, il s’arrête en 2015, après plusieurs retards et interruptions momentanées.
La version 2001 n’échappe pas à cette fatalité : annoncée dès 2005 pour une sortie chez Sony, celle-ci ne verra le jour qu’en 2008 et seuls les 25 premiers épisodes seront édités. L’édition DVD sera cependant très critiquée pour son contenu limité : en plus des génériques originaux supprimés, remplacés par les génériques américains – y compris en VOST ! – les dialogues de la VF et des sous-titres sont basés sur le doublage américain, conduisant à des divergences parfois importantes avec la VO. De plus, le DVD ne propose aucun bonus, pas même un livret pour expliquer au néophyte l’historique de la licence. Mais c’est surtout le doublage français de la série qui obtint pas mal de remarques négatives : en plus des voix estimées mal choisies (notamment celle du bébé, doublé par un homme adulte !), le jeu des comédiens fut très critiqué pour son manque d'intensité et d'émotion. Sur certains forums, le doublage fut même comparé à celui du film de 1980, ce dernier bénéficiant d’une VF mieux travaillée et de voix charismatiques réunissant plusieurs comédiens de talent (Jackie Berger, Roger Carel, Patrick Poivey...) Curieusement, dans les deux cas, ces VF ont une traduction aléatoire basée sur un doublage américain !
Liste des épisodes
01. The Birth
02. The Escape
03. The Assassin of Flash
04. At the End of the Battle
05. Tears of Steel
06. Search for the Professor
07. Defeat the Invisible Opponent
08. Friend
09. Satan of the Deep Sea
10. Operation Auroras
11. Christmas Eve Mirage
12. Mystical Island
13. London Fog
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14. The Land of Reunions
15. Goodbye, my Friend
16. Breaking In
17. The Final Battle
18. The Story of a Struggling Restaurant
19. The Hero
20. A Phantom Dog
21. The Fossils of Evil
22. Attack of the Gods
23. Mythology Arises
24. Artemis
25. Mythos, the Final Chapter
26. à 52. : inédits |
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