Louie The Rune Soldier

La pauvre prêtresse Melissa n’a pas de chance ! Alors qu’elle s’attendait à ce que le Dieu Mylee lui envoie un preux chevalier pour la servir, voilà qu’il fait venir jusqu’à elle un piètre étudiant en magie pas franchement très futé et qui passe son temps à vouloir se battre plutôt qu’à apprendre la magie ! Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Melissa accepte de laisser Louie l’accompagner dans les missions qu’elle doit accomplir. Heureusement pour elle, elle peut compter sur Genie, une guerrière redoutable, et Mirelle, une voleuse très douée. Tous ensemble, les membres de ce quatuor détonnant vont vivre des aventures palpitantes !

On ne s’en douterait absolument pas à première vue mais cette série hilarante se déroule dans le même univers que... les Chroniques de la Guerre de Lodoss ! En effet, non seulement elle a été inventée par le même auteur, Ryo Mizuno (qui a écrit 20 nouvelles de Rune Soldier 1997 à 2012 ainsi qu’un manga en 6 tomes de 1999 à 2006), mais surtout elle se déroule sur Araycrust, l’un des trois continents (avec Lodoss et Crystania) formant le monde de Forceria. Pour autant, il n’existe aucun cross-over entre Rune Soldier et Lodoss à ce jour. Il faut dire que le résultat serait forcément déroutant tant le ton des deux œuvres est différent ! Rune Soldier s’apparente en fait davantage à Slayers dans son ambiance mélangeant les scènes humoristiques et d’autres plus sérieuses (même si elles sont assez rares ici et concernent essentiellement les épisodes 13 et 22 à 24).

L’humour de la série provient de son côté parodique qui tourne en dérision les histoires de chevaliers et de princesses que l’on trouve souvent dans les RPG tels que Donjons et Dragons. En effet, ici le chevalier – qui est aussi magicien – n’a absolument rien d’héroïque et les personnages féminins sont tout sauf sans défense... surtout Genie qui est plus forte physiquement que les hommes de la série ! La magie est aussi prétexte à beaucoup de gags (notamment dans l’épisode 18 où le pauvre Louie en fait les frais !) et s’avère rarement utile pour nos héros. La version française contribue d’ailleurs à ce côté parodique grâce à une très bonne adaptation qui reprend certains termes vieillots et précieux mais qui sont détournés pour mieux souligner le ridicule de certaines situations. Enfin, soulignons les musiques de Kenji Kawai qui sont dans le même esprit que celles qu’il a composés pour Ranma 1/2 et qui contribuent à rendre cet anime très sympathique !