Vampire Knight

L'académie Cross est un établissement assez spécial où les étudiants sont repartis en deux groupes : ceux qui suivent les cours en journée ("day class") et ceux qui les suivent la nuit ("night class"). Les premiers ne savent pas qu'en réalité les seconds sont... des vampires ! Pour préserver ce secret, les filles et les garçons de la "day class" ont l'interdiction de rester dans l'établissement le soir et sont encadrés à cet effet par Yuki et Zero, qui se trouvent être les enfants adoptifs du directeur. C'est ce dernier qui a eu l'idée de créer cette académie pour prouver que les humains et les vampires peuvent cohabiter pacifiquement. Yuki et Zero sont au courant de ce secret et si la jeune fille l'accepte très bien (d'autant plus que le chef des vampires, Kaname - dont elle est amoureuse - lui a sauvé la vie durant son enfance), ce n'est pas le cas du jeune homme dont la famille a été décimée par des vampires. Il n'est pas prêt à accepter le moindre écart, ce qui s’avérera problématique lorsque certains montreront des difficultés à contenir leurs pulsions originelles...

Vampire Knight est l’adaptation d’un manga en 19 tomes publiés au Japon entre 2005 et 2013 (la prépublication avait commencé un peu plus tôt en 2004). En France c’est Panini qui a édité la traduction française. Le dessin animé date quant à lui de 2008 et se compose en réalité de deux séries : Vampire Knight et Vampire Knight Guilty. L’histoire de la seconde série est dans la continuité de la première et le staff reste le même (notamment la réalisatrice qui avait déjà œuvré sur une série un peu similaire : Prétear). Le manga est assez fidèlement adapté hormis la fin puisque le dessin animé s'est arrêté 5 ans avant l'arrêt de la version papier.

L’histoire reprend le thème des vampires, très populaire de nos jours, et s’attarde surtout sur l’aspect "sexuel". En effet, il est difficile de ne pas voir que l’autrice utilise et détourne les mœurs des vampires afin de mettre en scène les fantasmes de ses lectrices ; ainsi rien n’est montré mais tout est largement suggéré, en particulier durant les scènes où l’héroïne "prête" son cou à un vampire - dont on ne dévoilera pas l'identité ici - pour qu’il ne se laisse pas envahir par son côté bestial (là encore, c’est une métaphore !) Le manga – et donc l’anime – ne se contente pas de ce côté "fan service" et met aussi une place une mythologie propre à cette œuvre où les vampires seraient nés d’une mutation génétique spontanée et où ils seraient classés en 5 groupes selon la pureté de leur sang : les level-A (ou sang-purs), B (nobles), C (basiques), D (humains transformés en vampire) et E (des level D qui ont dégénéré, sachant que le passage du niveau D au niveau E est inévitable). Cette classification a une grande importance dans l'histoire et influe sur la psychologie des personnages.
On notera aussi une influence des Clamp (X, Tsubasa Chronicle) au niveau des graphismes et du style baroque en ce qui concerne l'ambiance (l'architecture des bâtiments mais aussi la musique qui a des tonalités religieuses - on peut d'ailleurs entendre des airs classiques dans les premiers épisodes).