Blanche-Neige et les Sept Chevaliers

Fiche technique
Nom originalSkazka O Mertvoj Carevne I O Semi Bogatyrjah
(Сказка о мёртвой царевне и о семи богатырях)
Le conte de la princesse morte et des sept bogatyrs
OrigineRussie
Année de production1951
ProductionSoyuzmultfilm
Durée32 minutes
AuteurAlexandre Pouchkine
RéalisationIvan Ivanov-Vano, Alexandra Snezhko-Blotskaya
ScénariiYoury Olesha, Ivan Ivanov-Vano
AnimationNadezhda Privalova, L. Popov, Tatiana Fedorova, Faina Yepifanova, Nikolai Fedorov, Renata Mirenkova, Fedor Khitruk, I. Stariuk, Grigory Kozlov, Lidia Reztsova, Konstantin Chikine, Vladimir Arbekov, Konstantin Malychev, Boris Boutakov
Direction artistiqueLev Milchin, D. Berezovsky
Direction du sonNikolai Prilutsky
DécorsG. Nevzorova, Dmitriy Anpilov, Irina Troyanova, Irina Svetlitsa, Victor Nikitin
MontageN. Mayorova
Direction photographieNikolai Vohinov
MusiquesYu. Nikolsky
Diffusions
1ère diff. Cable/Sat/TNT25 novembre 1995 (Canal J)
Rediffusions1996 (Canal J)
Editions
Sortie en VHS1996 (Citel)
Synopsis

Dans un royaume situé dans un pays très lointain vit une reine obsédée par son apparence. Un jour, alors qu’elle interroge son miroir pour savoir si elle est toujours la plus belle, celui-ci lui répond que la fille du tsar, la princesse Blanche-Neige, surpasse sa beauté. Folle de rage, elle ordonne à une servante de conduire la princesse dans la forêt et de la tuer. La servante emmène donc Blanche-Neige mais ne pouvant se résoudre à la tuer, elle se contente de l’abandonner, tout en assurant à la reine avoir accompli sa tâche. La jeune fille erre dans la forêt pendant quelques heures avant de trouver refuge dans une grande maison en bois dans laquelle vivent sept frères chevaliers, absents lors de son arrivée et qui sont plus tard surpris de rentrer dans une maison parfaitement rangée. Ne sachant où aller, Blanche-Neige s’installe chez eux tandis que le prince apprend la disparition de sa bien-aimée et décide de partir à sa recherche...


» Résumé complet


Commentaires

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce film n’est pas l’adaptation de l’histoire universellement connue écrite par les frères Grimm (Cendrillon, le petit chaperon rouge...), du moins pas tout à fait. C’est la transposition en animation d’un conte en vers, La Princesse Morte et les Sept Chevaliers, écrite par l’un des plus fameux auteurs russes (on le considère même comme le fondateur de la littérature russe moderne), Alexandre Pouchkine, en 1833. Ce dernier a écrit 5 autres contes entre 1830 et 1834, tous également adaptés par le studio Soyuzmultfilm (notamment Le prince, le cygne et le tsar Saltan en 1984, diffusé plusieurs fois sur la chaine Tiji).
Ce conte s’inspire évidemment de Blanche Neige et les Sept Nains mais on trouve quelques modifications : Blanche-Neige n'a pas de prénom (on l’appelle juste "tsarevna", c'est à dire "princesse"), elle est emmenée dans la forêt par une servante et non par un chasseur, les nains ont été remplacés par des chevaliers (bogatyrs en VO, la pomme que croque l'héroïne est dorée et non rouge, un chien a été ajouté dans l'intrigue et enfin le prince charmant (qui lui a un prénom : Yelisei) a un rôle plus important. Premièrement, il connait déjà la princesse tandis que dans la version des Grimm il la rencontre alors qu'elle est dans son cercueil (!) Deuxièmement, un long passage lui est consacré quand il s’enquiert de sa bien-aimée auprès des astres et du vent, moment poétique absent du conte des frères allemands. Enfin, il brise le cercueil de cristal de la princesse avec son épée afin de la délivrer, ce qui lui permet de montrer sa force physique (dans la version de Grimm, l'un des porteurs du cercueil trébuche et le choc de la chute décoince le morceau de pomme coincé dans la gorge de Blanche-Neige qui se réveille donc accidentellement !) Autres modifications, la reine (qui ne s'est pas transformée en sorcière, détail absent chez Grimm comme chez Pouchkine) n’échoue pas à deux reprises de tuer sa belle-fille avant de réussir et elle n'est pas punie en étant obligée de danser à son mariage avec des chaussures de métal chauffées au rouge jusqu'à ce qu’elle décède (vengeance cruelle mais typique des contes des frères Grimm). Ici elle meurt en apprenant que sa rivale est encore en vie.
L’influence de la version de Walt Disney, Blanche Neige et les Sept Nains, sortie 14 ans plus tôt, est assez évidente. Ainsi, la pomme redevient rouge et surtout la scène du baiser (qui ne vient pas du conte de Grimm car c’est en fait un emprunt à La Belle au bois dormant) remplace la scène du réveil "musclé" écrite par Pouchkine.
Ce film a été restauré en 1993, ce qui explique que le doublage français (où on appelle l'héroïne "Blanche-Neige" alors que ça n'est pas le cas en VO) date de cette époque. Il n'est pas exclu de penser qu'il existe un doublage antérieur à celui-ci.

Doublage
Voix françaises (Studio SOFI) :
Michel LeroyerNarrateur, un chevalier
Marie-Laure DougnacBlanche-Neige
Thierry BourdonLe prince, un chevalier
Julia DancourtLa tsarine
Agnès GribeLe miroir
Jane ValLa femme de chambre
Gérard SurugueLe Soleil, un chevalier
Bernard TiphaineLe Vent, un chevalier
Tony MarotUn chevalier
Auteur : Arachnée
Doublage : Arachnée
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Skazka O Mertvoj Carevne I O Semi Bogatyrjah © Alexandre Pouchkine / Soyuzmultfilm
Fiche publiée le 26 juillet 2013 - Dernière modification le 06 octobre 2014 - Lue 14314 fois