Robot Chicken

Après avoir été écrasé, un malheureux poulet est récupéré par une sorte de savant fou, Fritz Huhnmorder (le tueur de poulets) qui le cybernétise et le ramène à la vie.
Attaché à une chaise par le dément, le pauvre animal découvre ensuite une multitude d'écrans, qu'il est contraint de regarder... S'ensuit alors pour le poulet (et au travers lui, pour le spectateur) le visionnage d'un enchainement de courtes histoires la plupart du temps loufoques et totalement surréalistes, faisant de nombreuses références à la culture pop américaine.

Cette série complètement déjantée s'inscrit quelque peu dans la veine de titres comme South Park. Trash, parfois gore, avec un ton à la fois plein d'immaturité et très adulte, Robot Chicken utilise des animations en stop-motion, mettant en scène des jouets (la plupart des années 70-80) et faisant la part belle aux références populaires américaines de l'époque, notamment les dessins animés ou vieux feuilletons.

Ceux qui ont grandi dans les années 80 retrouveront alors avec plaisir dans cette série leurs jouets d'enfance, mais bien malmenés, ou tenant des propos outranciers voire choquants. Les moments gore ne manquent pas, avec des têtes explosées, des morts violentes et tout autre délire visuel...
Les poupées MEGO, connues pour leur côté extrêmement kitsch chez les collectionneurs, sont largement utilisées. Elles reprennent en effet de nombreux personnages de la culture américaine, comme les superhéros de Marvel et DC ou des héros de feuilletons. Mais on retrouve également les héros de Star Wars (dans de nombreux épisodes), des Maîtres de l'univers, de MASK, de GI Joe ou de Transformers...

Robot Chicken est en fait une série de sketchs parodiques. Le générique d'intro est un clin d'oeil à la fois à Frankenstein (avec la résurrection du poulet) ou au film de Kubrick "Orange Mécanique", avec la séquence ou le héros était forcé par divers ustensiles de regarder yeux grands ouverts des vidéos.
Il est parfois nécessaire d'avoir une certaine connaissance des dessins animés et séries parodiées pour saisir toutes les subtilités et références employées dans cette série loufoque, qui n'est pas à montrer à tout le monde ! Toutefois, le délire étant tellement fort et décalé et les gags tellement énormes (ou gras !) que la sauce prend même pour un néophyte absolu des univers dépeints...

En VO, un grand nombre de guests prestigieuses ont prêté leur voix le temps de quelques épisodes. On peut ainsi entendre Jean-Claude Van Damme, David Hasselhoff, Gene Simmons, Bruce Campbell, Stan Lee, Macaulay Culkin, Hulk Hogan ou encore Georges Lucas. A propos de ce dernier, Robot Chicken a dédié plusieurs épisodes spéciaux à Star Wars, dont certains sont de vrais petits bijoux de drôlerie et d'inventivité. Enfin, l'auteur, Seth Green, est un parfait représentant des fans des univers comics et SF, baignant largement dans ce genre et ayant participé à de nombreux rôles dans des séries TV.