Les 4 Fantastiques (2006)

Reed Richards, sa femme Susan Storm, Johnny (le frère de celle-ci) et Ben Grimm sont 4 amis astronautes qui, lors d'une expédition dans l'espace, sont victimes d'un accident et soumis à l'exposition de rayons cosmiques. Les 4 amis s'en sortent mais héritent à leur grande stupéfaction de pouvoirs extraordinaires : Reed peut s'étirer à perte de vue, Susan se rendre invisible, Johnny s'enflammer et planer dans les airs, et Ben devient un colosse de pierre doté d'une grande force.
Si les transformations des 3 premiers sont "maitrisables" et qu'il leur est ainsi permis de reprendre leur forme humaine, seul Ben est bizarrement condamné à garder sa nouvelle apparence.
Ils vont décider de mettre leurs connaissances scientifiques et leurs pouvoirs au service du bien, sous le nom des 4 Fantastiques et adoptent des noms de code inspirés : l'homme élastique, la femme invisible, la torche humaine et la Chose.

Nos héros vont avoir besoin de toutes leurs forces et leur intelligence pour lutter contre autant de dangers. Leur ennemi numéro 1 est assurément le Docteur Fatalis, qui participait à l'expédition qui a changé nos héros, mais en est lui ressorti horriblement défiguré et a juré de détruire les 4 Fantastiques et dominer le monde. Jouissant d'une immunité diplomatique, il se révèle ainsi difficile à combattre, d'autant que son génie donne naissance à autant de robots et armes dangereuses...

Cette adaptation du célèbre comic book pionnier de Marvel, est la troisième version animée du fameux quatuor diffusée en France. Les nostalgiques se souviennent de la première série, kitsch à souhait et au générique français mémorable. La seconde, créée dans les années 90 et passée sur le câble, était un peu plus adulte et suivie dans son scénario. Toutefois, avec la mouture chroniquée ici, fruit d'un travail franco-américain (une première sur un titre dérivé des comics Marvel !), la licence s'enrichit d'une version plus aboutie encore.
On retrouvera avec plaisir les personnages les plus connus de la BD dans des scénarios réinventés (mais parfois inspirés de la BD d'origine). Alicia Masters (l'aveugle sculptrice), l'homme Taupe, l'homme impossible, Hulk... ils sont tous là !

On notera un graphisme résolument moderne (le look de nos héros diffère donc souvent largement de celui de leurs homologues de papier) et des effets 3D réguliers.
Ces changements (jusque dans les origines, Fatalis n'ayant jamais participé à l'expédition spatiale avec nos héros : il fut défiguré à la suite d'une de ses expériences alors qu'il était étudiant avec Reed Richards dans le comics) font écho à la version du film cinéma (avec acteurs) sorti en 2005 et ayant reçu un succès mitigé.

La VF surprend, en proposant un mélange des noms VF et VO. Si nos héros gardent leurs noms d'origine là où la BD les avait francisé (Susan reste Susan et non pas Jane, Reed Richards est prononcé à l'américaine...), leurs noms de codes sont français (et pour la première fois, Mister Fantastic devient "l'homme élastique"). Les méchants ont aussi leur nom français (Doom devient donc bien Fatalis). Et toujours au registre des adaptations, on notera que Alicia Masters et son beau-père, le Maître des Maléfices sont désormais noirs (alors qu'ils sont blancs dans la BD).
On s'amusera à constater que c'est Noam Kaniel qui compose les musiques. Il avait en effet chanté le générique de la première série pour sa diffusion dans les années 80 !

L'ordinateur de Reed Richards s'appelle HERBIE. Un clin d’œil certain au petit robot Herbie, qui remplaçait la Torche humaine dans la série animée de DePatie-Freleng, proposée en VHS dans les vidéo-clubs à l'époque.

Pour le reste, la série a totalisé 600 000 téléspectateurs (28 % de parts de marché) pour la diffusion de son premier épisode sur M6. Dans cette coproduction, l'équipe française a la charge du scénario, du design, de la musique et du montage. Une partie de l'animation 2D est réalisée en Corée.
Enfin, l'ordre de diffusion des épisodes diffère sensiblement de l'ordre américain.

Merci à Gilles et M6 pour le listing.